Artiste-chercheure, je construis un dialogue singulier entre l’art et la propriété intellectuelle, ce corridor du savoir qui promeut l’échange d’informations et d’idées de pointe.
J’extrais régulièrement des bases de données de brevets publiés et archivées sur les sites internet internationaux, ma matière première qui me sert d’inspiration. Bien au-delà de la simple observation des machines ou les combinaisons complexes de leviers, de cadrans et de ressorts, je traque la transformation profonde d’une société en constante évolution.
Dans un brevet d’invention on découvre des dispositifs révélateurs sur les mœurs du temps et la mutation des habitus d’une société de consommation. Le point d’équilibre donc se déplace dans l’ «espace-temps». C’est la dimension «imaginaire» qui n’est pas une dimension spatiale comme les trois autres.
Mes œuvres, ancrées au cœur de ces quatre dimensions, sont ainsi l’engrenage d’une machine à penser le monde dans toute sa complexité.